70 ans : Une vie d’aventures
Larandar tripotait nerveusement son collier. Cela faisait trois ans maintenant qu’il suivait la piste et les indices de la plus grosse des prîmes de sa carrière, et probablement de n’importe laquelle du métier. La prime de celui qu’on appelait “Le Prince Des Voleurs”, avait encore augmenté. Et pour cause : Nul ne savait rien de lui, à l’exception de ses exploits ; il avait volé chaque compte électeur. Il avait dérober au duc d’Averheim les diamants de sa lignée, à celui Hergig il avait voler son sceptre, celui de Salzenmund s’était vu soulager de son insigne de compte en or, le duc de Bechafen s’était fait chaparder son célèbre jeu de tarot imprimé cousu et doré, à Wolfenburg avait été enlevé la femme du duc (celle-ci est revenu un peu plus tard ne se souvenant plus de rien, ses bijoux ayant mystérieusement disparus), le prince avait également subtiliser l’armure de cérémonie du duc de Talabheim, et le trône de Wissenburg y fut soustrait quand le duc entendit la rumeur que ses casseroles d’argent avaient disparu (Ce fut la première fois qu’il quitta son trône des yeux depuis des années et des années…).
La rumeur voulait qu’il se soit introduit chez le duc de Drankenhof pour y subtiliser les cendres de son père, même si rien ne permis de le prouver.
Il y a peu, il s’était placer tout en haut de la liste des plus grands voleurs en ravissant la bague du Graaf de Middenheim, qu’il ne quittait pourtant jamais. Mais on promettait désormais 10 000 couronnes à celui ou celle qui retrouverait le cadavre de l’ignoble qui avait osé s’emparer de la couronne de l’Empereur, et le double au héros capable de le ramener en vie. Cette somme déjà haute avait augmenter suite aux paris que les chasseurs de prîmes faisaient entre eux sur qui arriverait à le capturer. Si bien que s’il y arrivait, Larandar toucherai au total une cinquantaine de milliers de clinquantes.
L’Elfe avait réussit là où les autres s’était décourager et aujourd’hui il était persuader de savoir où il se cachait. C’était d’ailleurs une très bonne idée de la part du “Prince” : le Pays Perdu.
* * * * *
Larandar sortait de la Grande Forêt au nord des Monts du Midden et à l’est des Marais Maudits. Commença alors une course contre le désert et les tempêtes de sables qui ne cessaient que quelques heures par nuit. Il fini par atteindre l’embouchure du Reik, et longea la rive jusqu'à la rivière du Pays Perdu qu’il suivit. Et, après des éternités de poursuite, là où la rivière se séparait en deux, il vit ce qu’il voulait voir depuis longtemps. Une baraque en bois entourée de culture et de bétail. La seule habitation du Pays Perdu et seule demeure possible au “Prince des voleurs”. Ecartant les roseaux, Larandar observait. Il ne semblait y avoir aucun mouvement. Pourtant, un étrange déclic lui fit tourner la tête vers l’arrière juste à temps pour éviter de se prendre un carreau d’arbalète en pleine tête. Il voulu s’emparer de son épée mais deux autres arbalètes et une épée se pointèrent sur lui. Ils ressemblaient tous à des mercenaires mais l’auteur du premier tir se fit rapidement connaître en avançant parmi la faible végétation :
« Ranald sale chien Norse ! Il est mort le jour où Morai-Heg eu l’espoir de te voir devenir honnête ! »Hurla Larandar à l’homme qui s’avançait en riant. Son visage était recouvert d’épais poils noirs qu’il s’agisse de ses cheveux où de sa barbe, et une cicatrice lui barrait le visage du front au menton laissant un sillage imberbe parallèle à celui d’où sortaient le nez et les yeux.
« C’est toi puant d’Elfe qui vient me parler d’honnêteté après ta traîtrise ? Aurais tu oublié que je lui dois ce visage ignoble ?
_Ne confonds pas tout, Ranald. C’est toi qui m’as trahit en essayant de filet avec l’or du Vieux Becker.
_C’est vrai, oui. Mais ce vieux fou était déjà mort. Et puis je te dois quand même cette cicatrice.
_Remercies mille fois Lileath que ma hache de jet n’ai pris que ton œil et non ta tête !
_Pas besoin. Tu pourras aller remercier ta déesse pour moi dans quelques secondes. » Et il pointa son arbalète sur Larandar.
Sans prévenir, celui-ci fit pivoter ses jambes en cercle et reversa Ranald ventre à terre dans la boue qui longeai la rivière et planta son épée dans son dos.
Les mercenaires réagirent une seconde trop tard et n’attaquèrent que le sol. Mais le détenteur de l’épée se rua sur l’Elfe pendant que ses compagnons rechargeaient leurs armes. Larandar le fit basculer par-dessus son épaule et le fit atterrir dans la rivière, un trou rouge au côté.
Le suivant n’eu pas le temps de réagir que sa gorge fut tranchée. Quant au dernier il tira, mais la précipitation lui fit raté son coup et il rejoignit son camarade dans la rivière.
Larandar essuya puis rangea sa dague, et se dirigea vers Ranald qu’il sortit de la boue.
« Je peux pas le croire ça ! T’es toujours vivant espèce de vieux porc ? » Ranald toussa.
« Ha ! Il faut plus qu’un Elfe pour tuer un Norse.
_Ou pas ! » Répondit l’Elfe « Maintenant dit moi, pour qui tu travail ?
_De quoi ? » Il toussa encore « Allons, grand imbécile tu sais bien que je ne serai jamais un pion ou un sous fifre.
_Dans ce cas j’ai le plaisir de t’annoncer que tu t’es fait doubler.
_Hein ? Comment ça ?
_Je ne connais personne qui te soit assez fidèle pour te suivre et vouloir venger ta mort au péril de sa vie. Il faut t’y faire, ces trois là ne travaillaient pas pour toi. Ils avaient peut être même l'intention de nus tuer tous le deux.
_Peut être, mais il faut savoir que si je me fais assassiner mon héritage servira de prime à celui qui tuera mon meurtrier.
_Tu es donc tellement mauvais que tu avais prévu de mourir assassiner ?
_Disons plutôt que c’est une sorte d’assurance contre l’assassinat. » Il se mit à rire d’un air gras tout en crachant son sang. Puis il devint blême en découvrant le regard noir de Larandar.
« Regarde bien autour de toi, chien de Norsca. Qui pourra dire que c’est moi qui t’ais tué ? » Ranald gloussa puis sa propre hache vint le décapiter d’un coup net et précis.
« Finalement tu as encore échouer Ranald. Ce n’est pas aujourd’hui que tu me voleras un gibier. Et je doute fort que tu ais d’autres occasions. » Il laissa retomber la hache et se dirigea vers la maison, dégainant et bandant sont arc.
* * * * *
Après avoir fait le tour de la maison et constaté que des traces de cheval avaient très récemment quitté celle-ci, Larandar déduisit que le “Prince” avait quitté sa demeure en entendant la bataille. Il était à cheval, il n’y avait donc que très peu de chances qu’il le rattrape. Il entra donc à l’intérieur, rageant d’avoir perdu sa cible à cause de Ranald. Mais avec un peu de chance le “ Prince” avait laissé les biens dérobés à l’intérieur préférant sauver sa vie que son or. Larandar rangea donc son arc et s’engagea dans le couloir. En arrivant dans la pièce à vivre, il découvrit le corps d’une jeune femme gisant dans une flaque de sang encore chaud. Elle avait apparemment reçu un coup à la tête qui avait du lui être fatal. Mais en observant le corps, il s’aperçu que sa poitrine se soulevait encore légèrement au rythme d’une faible respiration.
Larandar utilisa ses quelques connaissances en médecine pour tenter de la soigner, puis l’allongea sur le lit. Il alla ensuite à la cuisine préparer un repas, pour deux, si jamais elle survivait.
Une demi-heure plus tard la jeune femme s’éveilla, et découvrit un Elfe en train de manger ainsi qu’un repas chaud dans une assiette face à elle. Elle tenta de se lever puis se recoucha et redécouvrant une douleur à la tête.
« Ne fait pas trop d’effort. » Dit l’Elfe en lui donnant l’assiette. « Tu n’es pas encore totalement rétablie. »
Elle se jeta presque sur la nourriture, et fini rapidement, avant de se rendormir.
Le lendemain, elle s’éveilla de nouveau. Et l’Elfe était toujours là.
« Je penses que tu devrai pouvoir te lever maintenant. » Lui dit il. « Mais méfie toi quand même, je ne suis pas un spécialiste de la médecine. » Elle s’assit.
« Allez vous me tuer ? » Demanda t-elle. L’Elfe sourit.
« Non, sinon je t’aurai laisser mourir ici. Mais rassure toi je n’ai rien de sadique ni de malfaisant. J’ai juste besoin que tu m’aides à retrouver celui qu’on nomme dans l’Empire le “Prince Des Voleurs”. » Elle le regarda étonnée.
« Mais ne te fatigue pas tout de suite, je peux attendre. Je suis Larandar Lamecuisante. Et toi, qui es tu ? »
Elle hésita encore un moment puis lui avoua son nom.
« Laetitia Eisenhauer. »